NOTRE HERITAGE FAMILIAL : REPERE ESSENTIEL OU ENCOMBRANT BOULET ?

Qu’on le veuille ou non, la relation que nous déve­lop­pons à notre passé familial est fonda­mentale et structurante.

 

Savoir d’où nous venons – tant individuellement que col­lecti­vement -, voilà qui constitue en effet un point d’appui es­sentiel au moment de déterminer où nous nous trouvons et qui nous sommes aujourd’hui, mais aussi quel futur nous souhaitons mettre en oeuvre.

 

 

 

 

Cette interdépendance entre les différentes époques qui jalonnent la vie d’une « tribu » pousse de plus en plus de nos contemporains à étudier – par simple curiosité, souvent doublée d’une forme de gratitude transgénérationnelle – la genèse de leur fa­mille. Quitte à prolonger parfois cet exercice d’un récit plus personnel, rendant compte de leur propre trajec­toire d’individu.

Mais tous n’ont pas la chance d’une approche aussi légère et (dé)libérée de l’étude de la vie de leurs ascendants. Dans certains cas plus sensibles, ce lien avec le passé fa­milial s’invite à vrai dire de lui-même, en force… 

Il prend alors chez le descendant concerné une place bien plus envahissante que celle découlant des simples lois de la généalogie… Ainsi du cas des secrets de famille ou de ces loyautés toxiques qui empêchent de vivre.

 

En pareils cas, le fait de redonner au passé son vrai sens et sa juste place apparaît comme un authentique réflexe de survie. Comme le moyen d’être simplement soi-même, et non le prolongement des problèmes d’autrui ! 

 

Loin d’un sim­ple passe-temps, la démarche autobiographique aura ici valeur de véritable thérapie. Elle permettra la mise en évi­dence des condi­tion­nements limitants ainsi que leur dépassement, via la pratique du récit. Ces matériaux formeront dès lors le substrat propice à une riche démarche créative.